CASAMORPHISME 3.0
Il s'agit d'une expérience virtuelle interactive située au cœur de la ville de Casablanca. Cette expérience met en lumière le phénomène de gentrification qui commence à affecter la ville. L'œuvre se distingue par l'interconnexion de ses éléments, car chaque élément présenté prend sa signification en présence des autres éléments qui composent Louvre, de manière similaire au mouvement des cubes dans la maquette.
- Titre : Casamorphisme 3.0
- Dates de production : 2022-2023
- Durée de production : La période n'est pas précisée, discontinues
- Lieu de production : Tetouan
- Supports, Outils et Matériaux :
- Vidéoprojecteur (VP) 1080p60 HDMI
- 1 Pc Portable ( i9, 16 RAM, RTX 3070),
- Souris - Casque VR oculus Quest 2 avec Cable Meta Link
- (5m) pour casque VR Quest 2 et adaptateur USB - 1 socle + une petite table
- Ecran avec un support mural pour l`accrocher
Obtenu Le 1er Prix du concours Imagine Ta Ville, Catégorie ARTS NUMÉRIQUES organisé par La Fondation Attijariwafa bank et a été exposée lors du festival TIFAWT ainsi que d'autres.
« CECI N'EST PAS LA SALLE 23 »
Ce travail a suivi différentes étapes. En tant qu'espace existant, il prend une forme concrète et en tant que lieu ayant une fonction particulière, une forme sensible. Ce lieu de rencontre et d'intersection est sujet à la fréquentation et à l'abandon. D'un autre côté, il y a ma représentation de la salle car je connaîs bien l'espace. Ma perception de la salle 23 dépend de ma relation avec elle, de mes visites passées, des activités que j'y ai réalisées et de ce que j'ai ressenti en fonction des changements dans le temps. Mes perceptions de la salle ont été tamisées et filtrées de manière inconsciente. Cette représentation comprend à la fois des éléments visibles et invisibles (ceux que j'ajoute et qui n'existent pas de manière tangible, faisant partie de mon esprit et de mon imagination).
Le tamisage (filtrage) à travers les outils et les moyens utilisés, où les outils jouent le rôle de médiateurs dans la transmission du sens. Visuellement la forme de la salle est conservée : elle est donc facilement identifiable.
Ici les textures et les matériaux utilisés dans la modélisation 3D font également référence à la manière dont j’ai pu vivre cette salle. Ainsi le mouvement de la caméra et l'animation donnent vie à ce vécu en occupant tout l'espace de manière linéaire, en accélérant ou en ralentissant selon l'intensité de la scène et de mes souvenirs. Le tamisage concerne encore la manière dont ce film est perçu. Ce que chacun remarque et ignore.
Pour les étudiants et les artistes, la salle est un lieu familier marqué par leurs activités. Ils en ont construit une image complète et fantasmée, pendant deux ans, grâce à leurs souvenirs. Pour eux, la salle est un espace vécu et un mythe. Pour le coordinateur qui a suivi les générations passées dans cette salle, elle représente un lieu d'accumulation. Pour les visiteurs, la salle est seulement un espace d'interaction humaine qui prend sa signification dans le contexte commun et social. En ce qui concerne sa fonction initiale, la salle est faite à l'origine pour donner des cours et pour recevoir des étudiantes, ce qui en fait un espace perçu et d'aperception. Pour moi, la salle est un lien entre ces deux dimensions, l'espace perçu et l'espace vécu.
Exposé dans l'exposition Art Games Demos, édition spéciale Maroc et l'événement Dé-construction à la faculté Ben M'Sik Hassan 2 à Casablanca.
L'ESTHÉTIQUE DE L'IMPERFECTION
Le projet esthétique de l'imperfection, se définit plutôt comme une approche émanant d'actes de résistance et de dissidence face à des idéaux de beauté contemporains. Ces actes, issus de diverses subjectivités, s'opposent aux nouvelles formes de contrôle sur les individus dans leurs environnements physiques et virtuels.
Sur le plan géographique, la diversité culturelle des métropoles complique les stratégies institutionnelles visant une organisation territoriale idéale. L'individu, autrefois perçu comme un élément d'une mécanique collective, devient un agent perturbateur, générant des situations d'« sublime » imperfection.
Cette étude se concentre sur une esthétique dysfonctionnelle qui émerge des interactions entre le corps et la machine, tant dans les sphères matérielles qu'immatérielles. Elle explore les relations inattendues entre artefacts industriels et corps individuels, ainsi que les possibilités créatives issues du piratage et de l'intervention sur les technologies.
L'OEIL CONTEMPORAIN
L'Œil Contemporain offre une expérience de visite virtuelle interactive du Centre d'Art Moderne de Tétouan. Grâce à une maquette interactive permettant d'explorer les œuvres, de découvrir les artistes et de visiter leurs ateliers, le projet rend hommage à ce centre artistique où convergent les divers univers de l'école plastique locale et nationale.
Ce projet s'inscrit dans le cadre de la préservation du patrimoine visuel et architectural, Et le développement de la médiation numérique. Il a bénéficié du soutien de l'Institut français du Maroc ainsi que du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.
METAPRISE
Le mot METAPRISME se compose de deux parties, la première c’est le "META" qu’il s’agit du début de la réflexion, du changement, de la succession, à la fin, à l'intérieur ou à l'extérieur, et le "PRISME" désigne l'outil par lequel un individu perçoit, imagine et interprète le monde extérieur ainsi que son environnement en utilisant des qualités subjectives semblables à un processus de filtrage. Cet outil, à travers lequel nous observons le monde, est façonné par nos connaissances, notre moralité, nos valeurs, et notre façon de penser. Il ressemble aux lois que nous appliquons à la réalité, et il évolue au fil du temps en fonction de nos expériences personnelles. Ce filtre, que je nomme "le prisme", est une composante personnelle et unique appartenant à chaque individu, et il n'en existe pas deux identiques. Cette partie de nous représente le caractère subjectif de notre perception du monde.
L’œuvre «METAPRISME» représente un univers partagé où divers prismes se croisent, impliquant les différentes perspectives individuelles et subjectivités façonnées par la réalité sociale. Il constitue l'agrégation de ces points de vue personnels. Au sein de ce domaine collectif, les visiteurs ou utilisateurs développeront leur propre “prisme“ personnel, en fonction de leur façon de percevoir le monde et de leur désir d'expression.
Pour expliciter davantage la création «METAPRISME», je l'ai appliquée à la réalité sociale de la ville de Casablanca, qui se caractérise par une grande diversité de populations, de cultures et de mouvements intellectuels et religieux.
Tout d’abord, je me suis appuyé sur l'aspect linguistique du sens du mot Casablanca de qui signifie "maison blanche". Après j’ai essayé de diviser la couleur blanche en couleurs du spectre, comme si j’avais dispersé la notion d’ensemble à Casablanca en individus. J'ai choisi comme symbole l'une des constructions architecturales les plus emblématiques de la ville, le Twin Center, composé de deux tours. J'ai pris la première tour que j'ai ensuite reproduite en 3D. Je lui ai attribué une teinte blanche lumineuse, préservant ainsi son aspect harmonieux et unifié, semblable à la délicatesse d'un morceau de sucre ou de glace soigneusement cueilli. Cette représentation reflète l'idéal vers lequel la socialisation et la société de contrôle aspirent à guider les habitants. Lors du second tour, j'ai décomposé la façade en des petits cubes qui évoluaient et changeaient de couleurs de façon désynchronisée, créant ainsi des nuages interagissant entre eux pour exprimer la métamorphose et la subjectivité propres à chaque individu. Cela a donné naissance à une beauté imparfaite résultant de la divergence par rapport à la norme, en dépit des efforts pour la limiter et suivre un idéal.
UN NOUVEAU DESIGN POUR
DES MARQUES MAROCAINES ANCIENNES
Dans ce projet de fin d'études, j'explore l'évolution des marques marocaines emblématiques et leur rôle dans la constitution d'un patrimoine visuel et culturel ainsi que dans la mémoire collective au Maroc.
Le projet vise à revisiter ces marques à travers une approche néo-rétro, en s'inspirant des éléments visuels du passé pour créer des objets contemporains qui réactivent la nostalgie tout en résonnant avec les sensibilités esthétiques actuelles. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de relier passé et présent, en utilisant des techniques de design graphique, de modélisation 3D, tout en valorisant les méthodes artisanales locales.
